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Ces derniers mois ont été plutôt riche en découvertes et acquisitions de raretés, dont certaines remontent à la fin du XIXeme siècle! Ne sachant pas trop où poster leurs photos, j'ai décidé de créer ce fil afin de partager ces découvertes avec vous. On commence tranquillement avec des lampes à décharges, dont cette GE-Mazda de 1943 qui est l'une des premières lampes au mercure à haute pression commercialisée au Etats-Unis (cette technologie de lampe à verre dur est antérieure aux lampes à brûleurs quartz et fût introduite en Europe en 1932. Elle mis quelques années à traverser l'Atlantique)
on reviens en Europe avec cette Siemens MB/V 125W de 1945. Il est intéressant de noter qu'a cette période les lampes au mercure n'étaient plus fabriquée en version claire du fait de l'ébouissemebt causé par l'arc électrique. La lampe ci-dessous fût en fait fabriquée spécialement pour la Royal Navy.
On reste avec les lampes au mercure pour la suite. Ici il s'agit d'une rarissime Philips HP40W datant des années 1940s et prévue pour un usage scientifique (spectroscopie, optique, éclairage microscope.
Dans les applications techniques et scientifiques on notera ci-dessous la toute première lampe au mercure à arc court, fabriquée en 1935 par Philips aux Pays-Bas. A l'époque on ne se souciait guère de la quantité de mercure dans les lampes!
Voilà pour ce soir!
Max
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Je ne savais même pas que les lampes tubulaires façons HPS des années 70 se faisaient dans les années 40.
Ces lampes à mercure éclairaient de quelle couleur ? Bleu turquoise ?
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Physique de la lumière, technologies d'éclairage, inventaire des lanternes
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J'ai hâte de découvrir tes plus anciens modèles !
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Jusque dans les années cinquantes la norme en lampe à décharge était justement la source à vapeur de mercure haute pression à enveloppe tubulaire! C'est l'avènement de matériaux fluorescents permettant la correction chromatique de la lumière blafarde du mercure qui necessita l'usage d'ampoules plus large afin de limiter la temperature de la lampe. Ces phosphors ont en effet un maximum de rendement à une temperature qui se situe entre 300 et 400 °C, ce qui en pratique n'est pas réalisable avec les ampoule tubulaires dont la paroi en verre est trop proche du brûleur (donc trop chaude).
Il est cependant intéressant de noter que l'avènement du ballon fluorescent moderne vers 1950-52 ne signifia pas la fin immédiate des sources tubulaires. Les propriétés optiques combinées à la compacité de ces dernières furent très intéressantes pour l'éclairage intensif et de précision de grands espaces, chose qui n'est pas possible de manière efficace avec les sources larges et étandues que sont les ballons fluorescents. Ce n'est véritablement que vers les années 80 que ces lampes mercure tubulaires disparurent suite à la géneralisation des lampes au sodium à haute pression et aux halogénures métalliques.
J'en ai tout un tas de ces mercure tubulaires (de 50 à 1000W) et j'en exposerais quelques unes avec le temps. D'ailleur en voici une ci-dessous, fabriquée par Philips aux Royaume-Uni en 1962. Sa nomenclature est typiquement British - il s'agit non pas d'une HP-T mais d'une MBU 400W.
On termine par un autre modèle de la même companie, fabriquée cette fois sur le continent, aux Pays Bas en 1974: une HP/T 1000W.
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Hop, je remonte le sujet avec la toute première lampe au mercure à lumière mixte - une Siemens Bros. MAT/V 300W de 1939 (Angleterre). Ce modèle est sorti en 1935 et fût commercialisé jusque dans les années 1960, principalement dans les pays du Commonwealth.
La particularité de cette lampe est l'usage d'un brûleur mercure à verre dur d'aluminosilicate plûtot que de quartz, ce qui limite sa temperature de fonctionnement à 700°C et sa pression interne à juste 1 bar. Les lampes mixte telles que nous les connaissons firent leur apparition en 1937 et ont un brûleur en quartz dont la pression de vapeur est plus de 10 fois supérieure à celle de cette MAT/V, ce qui a amélioré considérablement le rendement de ce types de lampe.
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On remarque tout de suite le côté fait-à-la-main de la lampe!
J'imagine que l'extrémité en bulbe est givrée pour limiter les luminances directes du filament?
Propriétaire d'une collection de plus de 250 fluorescents et 500 lampes incandescentes!
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Salut Max.
Je salive à chaque fois sur tes photos (j'ai d'ailleur maintenant un clavier étanche) ! ! !
PS : toutes ces lampes t'appartiennent, si oui . . . . j'suis jaloux, na ! ! !
Yves
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¤ Vince: Tout était fait à la main à cette époque, à l'exception du scellement final de l'ampoule je pense. La partie dépolie de la lampe limite en effet la luminance du filament incandescent, et évite de ce fait un trop grand éblouissement.
Ce qui est vraiment particulier c'est que la partie dépolie de l'ampoule est externe et non interne, un design qui à l'époque était déjà obsolète depuis 15 ans. Il semblerais donc que Siemens a simplement appliqué le traitement à l'acide fluorhydrique du verre aprés et non avant la fabrication de la lampe complète. Ce modèle-là n'apparait dans aucun catalogue, ce qui laisserais à penser que ma lampe fait partie d'une série limitée.
Au fait, je t'ai envoyé un mail au sujet de tes GE Bonus Line /W.
¤ Yves: Toute les lampes que je présente sur les différent forums sont dans ma collection tout comme celles ci-dessous, à commencer par cette Mazda MAIH 1000W de 1979.
Avant son acquisition par Philips, la Companie des Lampes avait une manière bien particulière de concevoir ses lampes aux iodures métalliques. Des composants de lampes à vapeur de mercure étaient utilisés afin de réduire les coûts de production. Cette MAIH a donc un brûleur raccourci de MAF 1000W dans une envellope claire de MAF 400W. Philips remplacera ces lampes par ses propre HPI au tout début des années 80.
En restant dans les iodures métalliques, on a ensuite la première génération d'Osram HQI 400W qui à l'époque (dans les années 70) étaient dépourvues de getter miroir au barium et avaient une position de fonctionnement restreinte à l'horizontale pour ce model en particulier (HQI 400W/DH - 1983).
Les variantes à double culot (HQI-TS 400W/D - 1977) furent, elles, fabriquées avec un getter au barium du fait de la plus haute temperature de fonctionnement de la lampe.
A l'opposé des Francais, des Néerlandais et des Anglais, les Allemands ont d'habord employé une chimie plus simple à base d'iodure de dysprosium et de thallium qui confèrent à leur lampes non seulement une meilleure qualité de lumière, mais aussi une temperature de couleur plus stable pendant toute la durée de vie - ce qui était loin d'être le cas avec les autres chimies basées sur l'iodure de sodium.
Le problème est que le rendement de ces lampes à lumière du jour à iodure de dysprosium était inférieur, mais ces modèles ont néamoins survécu aux années 70 car certaines applications nécéssitent avant tout un bon rendu des couleurs...
voilà pour aujourd'hui - A+
Max
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Max: Ça me fait penser que j'ai changé de boîte email que j'ai oublié de la changer ici... Ma boîte Hotmail s'est mise a déconner et je ne reçois plus la moitié des messages qu'on m’envoie...
Essaie avec cette adresse: m400apowrdoor [at] yahoo [dot] com.
Propriétaire d'une collection de plus de 250 fluorescents et 500 lampes incandescentes!
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Je continu le sujet avec d'autres lampes au mercure plus ou moins rares, en commençant par des modèles à réflecteurs dont cette 1000W Westinghouse (H36-15KY/W) de 1964 destinée à l'éclairage industriel.
Ce qui est particulier avec cette lampe est l'usage d'un phosphore orange d'orthophosphate de strontium dont le but est d'accroître le flux lumineux plutôt que d'améliorer la qualité de lumière. Cette approche était courant aux States avant l'avènement du vanadate d'yttrium en '66.
Dans la catégorie des lampes à moitié revêtue d'une couche fluorescente on a aussi cette Philips HLRG 400W de 1978 prévue pour l'éclairage horticole en serre.
Ces deux lampes ont disparu des catalogues au tout début des années 80 du fait de la "démocratisation" des lampes au sodium à haute pression.
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Ce qui est particulier avec cette lampe est l'usage d'un phosphore orange d'orthophosphate de strontium dont le but est d'accroître le flux lumineux plutôt que d'améliorer la qualité de lumière.
Je serai curieux de voir ce que donne une telle lampe en fonctionnement.
Est-ce que la Philips a aussi un phosphore orange ?
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C'est vrai que l'éclairage sous ces lampes là est différent de ce qu'on a l'habitude de voir avec les ballons fluos modernes. La teinte est un peu plus froide (4500K) que celle des lampes mercure fluo standard (4000-4200K) mais à l'oeil nu on vois peu de difference du point de vue du rendu des couleur, sauf pour la peau qui rend en peu jaunâtre du fait de la faible quantité de rouge dans le spectre d'émission. Une autre différence notable est l'abscence de cette teinte très légèrement rose-violette présente avec les lampes actuelles.
Pour ce qui est de la Philips HLRG 400, elle a un revètement de phosphovanade d'yttrium afin d'accroître l'émission dans le rouge, qui est utile pour la croissance des plantes. De l'histoire des lampes mercure fluo, Philips n'a jamais, a ma conaissance, produit de lampes à émission orange comme ce fût le cas aux States, en Allemagne et dans les pays de l'Est.
Last edited by Max (2013-04-21 12:20:01)
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On continue avec d'autre lampes au mercure - cette fois-ci elles sont pourvues d'un filament de tungstène qui ont deux utilités différentes. La première lampe, une Duro-Test H39KB-T175, a un tout petit filament droit, localisé du coté opposé à la douille.
alors que l'autre, une Duro-Test Fluomeric 750W, est pourvue de deux long filaments parallèle au brûleur.
Comme j'ai la flemme d'écrire ce soir je vous laisse deviner les différences entre ces deux lampes
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Moi j'le sais! Mais je ne vais pas vendre la mèche... xD
Propriétaire d'une collection de plus de 250 fluorescents et 500 lampes incandescentes!
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Bonjour,
Féloches, belles lampes !
je ne sais pas si il vaut mieux la vendre, la mèche...Ou l'allummer ...pshiiicritshiiii-BAOUM !
la première , avec son filament droit et court comme celui d'un stop de bagnole :
c'est une lampe fluo "normale" , fonctionnant avec un ballast , avec filament fusible de sécurité se rompant en cas d'entré d'air ( bris de l'ampoule) ou de surintensité (ballast inadéquat ou en court-circuit)
la seconde , avec deux longs filaments :
c'est une lampe dite mixte, fonctionnant sans ballast , les filament tenant le role de ballast, étais surtout destiné a une utilisation en rétrofit d'anciennes installation d'éclairage a incandescence sans modifier les luminaires ni ajouter d'appareillage
P/S/Z
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Pas mal ... deux bonnes réponses en un seul post, et pas de bug informatique en plus
Le filament dans la première lampe (qui n'est pas fluo, c'est une simple lampe au mercure à haute pression) est un fusible oxydable dont le rôle est en effet de déconnecter le brûleur en cas de bris de l'ampoule, évitant de ce fait les risques d'exposition aux UV courts. A ma conaissance ce filament n'est pas prévu pour protéger des sur-intensités car il est très sous-alimenté afin d'éviter trop de pertes énergétique. De ce fait, le courant maximum au delà duquel ce filament "claquerait" est au dessus du courant max supporté par le brûleur.
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Bonjour,
oui, OK, c'est vrai, ce ne sont pas des lampes fluo ...On a tellement l'habitude d'assimiler tout type de lampes à mercure a une lampe fluo ...que ça m'a fait dire "lampe fluo" même pour des lampes a mercure haute pression a bruleur clair et ampoule extérieure claire .
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Salutations Max.
Quelle superbe collection, faudra un jour que j'aille jusque chez toi pour une p'tite visite ! ! !
Dixit : ""deux bonnes réponses en un seul post, et pas de bug informatique en plus"" je suis bien d'accord avec toi, c'est une première ! ! !
PS: j'ai été grillé par Patrick, j'avais aussi la bonne réponse ! ! !
Yves
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Quelle superbe collection, faudra un jour que j'aille jusque chez toi pour une p'tite visite ! ! !
Y a pas de souci, j'ai toujours de la bière au frais pour ces visites de courtoisie sache quand même que je n'habite pas la porte à coté.
Tant que je suis là, je continue avec d'autres modèles un peu plus récents (pour certains) mais non moins rares, dont cette Narva NC400-04, une halogénure métallique d'Allemagne de l'Est (1981) qui possède la particularité d'avoir un remplissage d'iodures d'indium et de gallium. Cela donne une lampe qui émet une lumière violette pour un usage médicale dans le traitement de conditions liées à la jaunisse.
Et cette lampe au sodium à basse pression de 1936, une Osram NA300U fabriquée à Berlin en Allemagne. La rareté de ce modèle vient du fait qu'il s'agit d'une des toutes premières lampes au sodium mises sur le marché. D'autre part, ce type-là ne fût fabriquée que pendant 4 ans - ce qui n'est pas difficile à comprendre au vu de sa complexité.
A l'époque ces lampes étaient prévues pour un fonctionnement tant sur régulateur inductif (auto-transformateur ou inductance série) que en série avec des lampes à incandescence. De ce fait le tube à décharge était pourvu d'un ensemble complexe d'électrodes d'amorçage afin d'assurer un bon allumage de la lampe en toutes circonstances. Les lampes tournant uniquement sur auto-transfo à dispersion magnétique on très vite pris le dessus du fait de leur simplicité de fabrication et de leur meilleur rendement.
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Salut Max.
La dernière il faut nous la montrer en action ! ! !
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Oui, c'est prévu mais il faut d'habord que je trouve le bon ballast pour faire tourner cette lampes dans de bonnes conditions - c'est pas simple vu que les dernier ballasts spécifiques à ces lampes ont été commercialisés en 1940. Il va dont faloir que je trouve une solution de remplacement, genre combinaison de ballasts standards avec un variac pour l'ajustement précis du courant de décharge. T'imagine bien que je veuille prendre toutes les précautions possibles vu la rareté et la valeur historique d'une telle bête
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Jolie photo !
Feu Routier, le site d'information sur la Signalisation Lumineuse Tricolore
http://feu-routier.fr
Feu Routier, espace de discussion
http://feux-routiers.xooit.fr/
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Je n'ai pas tant de couples lampe/douille que ça - ce que tu vois là est une partie de "l'expo" que j'ai arrangé au dessus de ma bibliothèque, et il y a environ une cinquantaine de lampes. Cependant, toutes ne sont pas pourvues de douille céramique et j'utilise des manchons PVC blancs pour les lampes en E40.
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Salut Max.
Peux-tu prendre une photo générale . . . . juste pour nous en mettre plein la vue ! ! !
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il a peut être essayé, et le fichier étais trop lourd et a planté l'ordinateur sans réussir a la mettre en ligne ?
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Mais faut pas être traumatisé par l'informatique comme ça mon cher Zelt! tu as été agressé par Windows 98 dans ta jeunesse? C’est que ça peut être vicieux ces choses là! Blagues à part, je n'ai encore rien posté au sujet précédent car je n'avais simplement pas le temps (et mon PC se porte bien, merci).
Pour répondre à Yves, voilà quelques photos d'une partie de mes "vitrines", en commençant part la troupe des lampes spectrales, avec quelques grosses mercures au fond (attention aux incendies de modem 28 kBd et de câble télécoms, j'envoi des images non compressées afin d'en faire profiter tous le monde):
Ensuite quelques lampes plus standard, en notant tout de même une Claude mercure en 2kW près du centre, et tout à gauche une lampe à filament de tantale et une autre au carbone pour usage photométrique. Ah oui, aussi une petite Philips HPI/TD 10,000W de 1971 qui traîne négligemment dans la moitié gauche de l'image ... finalement c'est pas si standard que ça...
Ci-dessous on passe à un autre rassemblement de lumière, avec en entrée quelques grosses lampes à incandescence. Celle de gauche au premier plan (une Sylvania), servait à l'éclairage public aux States sur circuit série 20A ... bref une antiquité malgré sont aspect récent.
En plat principal on a un assortiment de lampes à incandescence et à décharge assez rares. La grosse lampe orange est un ballon fluorescent jaune provenant des US (une Westinghouse de 400W, 1969) qui servait dans les années 60 à la mise en valeur des section de route dangereuses - la teinte jaune contrastant énormément avec le blanc-bleu des mercure traditionnelles permettait d'éveiller l'attention des automobilistes. La lampes à incandescence posée à plat en diagonale date de 1913 (une GE-Mazda model C), et l'une des toutes premières lampes à filament de tungstène bobiné à remplissage gazeux - rien de moins que l'ancêtre le plus ancien des lampes à incandescence moderne.
Puis en dessert on finit avec un autre assortiment de lampes à filament de carbone (en premier plan) remontant jusqu'à 1885! Les deux grosses lampes du fond sont plus récente (entre 1930 et 1960) et sont à usage optique (projection).
Voilà pour la petite visite.
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Bonjour Max.
Un super grand merci de nous avoir fait profiter de cette magnifique collection . . . . que c'est beau, j'en bave sur mon clavier . . . . j'essuie . . . . encore merci ! ! !
Yves
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