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En effet la Philips TUV 6W était une source économique d'UV trés appréciée en son temps.
Plus d'un an après le dernier message ( !), je continu ce fil avec deux dinosaures sortis tout droit de l'industrie Polonaise.
Pendant l'ère soviétique, bon nombre de fabricants de lampes des pays de l'est furent technologiquement en retard par rapport aux larges corporations de l'ouest. C'est ainsi qu'en Pologne le développement des lampes aux halogénures métalliques ne débuta que dans les année 80, tant à cause d’un manque de connaissances et de compétences, que d’un accès limité aux matières premières de qualité. C’est ainsi que les premières lampes Polonaises à être commercialisé à la fin des années 80/début 90 ne furent pas plus avancées que leurs ancêtres Allemandes, Néerlandaises ou Américaines des années 60! Malgré leur commercialisation récente, mais éphémère, ces lampes sont donc des témoins historiques certains des tout premiers développements en la matière, et j’ai eu la chance de pouvoir mettre la main sur deux de ces modèles.
La plus ancienne lampe introduite par Polam est la LRJ 400W (vue ci-dessous en fonctionnement), une mauvaise réplique des toute premières HPI de Philips et basée sur un mélange d’iodures de sodium, thallium et indium, produisant les trois couleurs primaires qui donnent en principe une lumière blanche par synthèse additive.
… en principe, car justement ces LRJ n’arrivent pas à générer une lumière blanche. Il y a plusieurs problèmes qui expliquent cela: d’une part cette lampe est construite comme une lampe à mercure sans une gestion adéquate des pertes thermiques aux extrémités du brûleur. D’autre part, cette lampe fût initialement conçue pour un usage au dessus de 4 ampère sur ballast sodium, mais il fût vite découvert qu’à ce régime la durée de vie de la lampe n’excédait pas quelques centaines d’heures – la faute à la piètre qualité des matériaux (cf les lignes de gaz dans le quartz, visible sur la photo). Bref, pour limiter la vitesse de dégradation du brûleur il fût donc décidé de spécifier ces lampes pour un usage sur ballast mercure à une intensité en dessous de 4 A, ce qui boosta la durée de vie à … 2000 heures. La nécessité de changer ces lampes deux fois par an n’est pas la seule conséquence des performances réalisées, le problème est aussi que le brûleur n’est pas suffisamment chaud afin d’assurer une bonne pression de vapeur des différents halogénures métalliques, d’où l’impossibilité de générer une lumière blanche digne de ce nom.
La deuxième lampe, une LRJD 400 (voir ci-dessous), adressa ce problème de lumière blanche avec l’emploi d’une chimie basée sur le dysprosium et d’une meilleure isolation thermique du brûleur.
Tout comme pour la LRJ, la piètre qualité du quartz employé empêcha un fonctionnement à la température optimale – problème qui fût moins critique avec la nouvelle chimie. Ce qui est intéressant c’est justement cette chimie qui est basée sur un mélange d’iodures de dysprosium, de thallium et d’indium, qui est en fait la toute première composition formulée (Westinghouse, 1960s) pour la génération de lumière du jour, et abandonnée à la fin des années 60 au profit des systèmes Dy/Tl et Dy/Tl/Cs.
La faible pression de vapeur résidant dans cette LRJD ainsi que la présence d’indium résulte dans l’émission d’une lumière à teinte très froide, certainement supérieure à 7000 K.
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Salut Max.
Toujours aussi agréable de te lire, c'est très instructif et super interessant ! ! !
Yves
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